Laura Philippon
Comment as tu commencé la céramique? Suite à l’obtention de mon diplôme en design graphique, j’ai choisi de me lancer dans la céramique. Dès les premières semaines de formation, au sein du DMA céramique artisanale option artisanat numérique, j’ai senti que j’avais trouvé ma voie à travers le travail de la céramique.
Comment définie tu ton travail? J’aime faire du nouveau avec l’ancien, je vais puiser très loin dans l’histoire de l’art mes références formelles, je me les approprie à travers le dessin et les fait évoluer vers un style minimaliste, épuré et monochrome. Le dialogue entre tradition et modernité se manifeste tout au long de ma démarche créative.
Comment l'utilisation de logiciels t'aide dans ta création ? Après le croquis, je passe par le dessin vectoriel sur Illustrator pour peaufiner les proportions avant de me lancer dans le prototype puis dans la fabrication en petite série. J’utilise également Photoshop pour de légères retouches sur photos de mes pièces. La photographie et la mise en scène de mes pièces représentent la touche finale du processus créatif avant la commercialisation.
Ou travailles tu et pourquoi? Je travaille depuis plus d’un an dans un petit atelier provisoire dans la Loire, au domicile familiale, le temps pour moi de lancer mon activité et que celle-ci soit stable et solide avant d’envisager mon installation dans un atelier plus grand et partagé avec d’autres céramistes, à Montpellier.
Quelle relation entretiens tu avec avec la terre? Travailler la terre, c’est sans cesse découvrir de nouvelles possibilités et des résultats qui nous remplissent de joie, mais c’est aussi faire face à des problèmes techniques, des résultats moins satisfaisant qui amènent à se questionner et à trouver des solutions. C’est ce que j’apprécie dans le travail de la terre : mettre en oeuvre les savoir-faire qui nous ont été enseignés et continuer d’apprendre et de se perfectionner de manière autodidacte, au gré de la pratique et des problèmes rencontrés.
Quelles techniques aimes tu utiliser et pourquoi? J’utilise principalement le tournage, ma technique de prédilection et surtout celle à travers laquelle je prends un grand plaisir à évoluer, à parfaire ma maîtrise des gestes pour de plus en plus d’aisance et de capacité à réaliser des pièces complexes. Je fabrique mes émaux qui sont le résultat de longues recherches et de mise au point de mes recettes grâce au calcul moléculaire.
Quelles sont les céramistes qui t'inspirent en ce moment ? des comptes instas en particulier? Parmi les céramistes contemporains qui m'inspirent en ce moment, je pourrais citer : Moïo Studio, Cassandre Bouilly, Gina Plantera, Hélène Delepine, Fielding Clay Works, Canoa.lab, Roule. J'apprécie le regard nouveau et singulier que chacun d'eux portent sur le matériau céramique.
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